SAINTE CATHERINE
C'est la patronne des barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs... et des filles à marier. le 25 novembre, jour de l'année où les Catherinettes, jeunes filles âgées de 25 ans, sont à l'honneur.
- Le jour de sa fête, on fait cuire au Québec une sucrerie à base de mélasse, la tire de la Sainte-Catherine.
- Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d'une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. Ainsi l'expression « elle va coiffer sainte Catherine » signifiait que la jeune femme en question n'avait toujours pas trouvé de mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante :
Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine; mais plutôt un que pas du tout.
Elle était alors appelée « reine Sainte-Catherine ». Les hommes, dans quelques régions, pouvaient aussi implorer sainte Catherine, mais c'est beaucoup plus rare. Ils étaient alors appelés « roi de la Sainte-Catherine » ou « roi Sainte-Catherine ». Actuellement, dans certaines régions, il arrive que l'on rencontre le 25 novembre des jeunes femmes portant des chapeaux bizarres et multicolores (où dominent parfois le vert et le jaune) visiblement fabriqués pour la circonstance. Ce sont des catherinettes qui fêtent gaiement l'événement.
Catherinettes
On appelait Catherinettes les jeunes femmes de vingt-cinq ans encore célibataires célébrant une fête lors de la Sainte-Catherine (25 novembre) en l'honneur de Catherine d'Alexandrie, vierge, martyre et docteur de l'Église, patronne des jeunes filles. Cette coutume, à travers laquelle les jeunes filles faisaient des vœux pour un prompt mariage, ne s'est conservée sous une forme altérée que dans le milieu des couturières et de la mode où on apporte traditionnellement un soin particulier à la confection du chapeau («de la coiffe»).
Autrefois, sainte Catherine et saint Nicolas protégeaient chacun les célibataires de leur sexe. Des confréries de jeunes filles vénéraient la sainte et avaient le privilège de s'occuper de sa statue, qu'elles coiffaient lors d'une cérémonie chaque 25 novembre. Celles qui se mariaient devaient quitter la confrérie et laisser aux autres le soin de « coiffer sainte Catherine », expression signifiant pour une femme : « être encore célibataire à vingt-cinq ans (passés) ». Du fait des transformations sociales du statut de la femme et du mariage, cette coutume s'est progressivement perdue.
Le jour de la Sainte Catherine, à Paris, les Catherinettes et Nicolas employés des maisons de couture sont généralement reçus à la Mairie et se voient souvent offrir des cadeaux par leur employeur, en plus du chapeau préparé par leurs collègues.
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